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Compte rendu de navigation du 8 au 15 juillet 2023

Chef de bord Jean Lechartier

Aspirants : Olivier Serazin, Jean Pierre Guyot

Equipage : Laurence Lay, Véronique Stephan

Une semaine dans les Anglos

Une première pour Véronique, débutante à la voile, ce tour des Anglos fut très apprécié de tous les participants. Laurence a pu nous montrer tout son savoir-faire acquis sur les J80 cherbourgeois. Olivier et Jean Pierre ont chacun passé deux journées en tant qu'aspirants chefs de bord.


Premiers instants à la barre pour Véronique sous l'oeil attentif de Jean Pierre

Nous embarquons sur Nardoa le 7 au soir et sans perdre de temps, nous filons vers les Hébihens par  le chenal du Décollé. Nous avons eu raison, c'est déjà l’aventure, il faisait très chaud au port et l'air frais nous fait du bien. Un ciel bourgeonnant nous offre de très belles images sur St Malo et les villas de Dinard. Mouillage très calme. Et le lendemain matin samedi, la journée commence par un bon bain pour le chef de bord qui ramène deux moussettes pour l'apéro du soir.

Le vent est faible mais devrait forcir à partir de la mi-journée. Direction l'Est des Minquiers avec l'idée de passer la nuit à Gorey. En effet le vent arrive mais avec un orage impressionnant qui nous oblige à prendre 2 ris d'un coup. Nuit tranquille à l'ancre devant Gorey car c'est basse mer.

Dimanche Aspirant chef de bord : Olivier

Le vent est avec nous et sous spi que nous nous dirigeons vers le nord de Jersey. On perd un pare-bat inopinément. Olivier organise la récupération, répartit les rôles. Affalage du spi, mise en route du moteur récupération rapidement réussie. Bravo à Olivier et à l'équipage pour sa réactivité puis direction Sercq au portant. Tous les coffres de la Grève de la Ville sont pris quand nous arrivons et nous y jetons l'ancre. Découverte de l'île pour ceux qui ne la connaisse pas avec détour obligé jusqu'à la Coupée et une bière au Maiden Pub. Au retour Nardoa, comme les autres bateaux, roule beaucoup dans la houle parallèle. Nous le mettons face à celle-ci avec l'ancre de secours. Nettement plus confortable.


Nardoa à droite à Sercq: grève de la Ville

Lundi Aspirant chef de Bord : Olivier

Tous les feux sont au vert pour aller passer la journée à Herm. Enfin ! Car soit à cause du courant, soit du mauvais temps, je n'y ai encore jamais posé le pied. A nous les plages de sable blanc et les eaux claires quoiqu'un peu fraîches.

Dans la soirée, nous mettons le cap sur St Peter. Trop tard pour la marina ! Et là nous apprenons que le Tour des Ports de la Manche y fera escale le lendemain. Nous sommes obligés d'y passer deux nuits car des vents forts sont annoncés le mardi.


La croisière s'amuse

Mardi

Au retour de notre balade vers Fermain Bay qu'il serait bon de tester comme mouillage nous assistons à l'arrivée des bateaux à la gîte car le vent est monté et certains sont à une longueur les uns des autres. Dans le port Nardoa est totalement encerclé par les 90 bateaux de la régate. Le départ à l'aube le mercredi est fortement compromis. On partira à une heure décente pour ne pas trop déranger nos voisins.

Mercredi Aspirant chef de bord : Jean Pierre

Départ à 8h00 vers St Hélier sous un bon vent au portant. Notre voisin y va aussi. Parti peu de temps après nous il nous marque à la culotte et finit par nous doubler peu avant la pointe de Corbières, mais nous entrons dans l'avant-port de St Hélier quand lui finit de s'amarrer. Pas trop mal car avec son tirant de 2,10m et des voiles performantes, c'est tout à fait honorable. Plein d'eau fait Jean Pierre et Olivier effectuent différentes manœuvres de port dans l'avant-port pour se familiariser avec les différentes réactions de Nardoa puis nous allons déjeuner aux abords du port de Saint Aubin à l'ouest de la baie du même nom. Le port est à sec. Nous y entrerons à marée haute en suivant le chenal balisé. L'échelle de hauteur donne 1,60m à 15h20. On s'amarre à l'entrée de la digue nord, Nardoa échoue à 16h35. Très joli petit port avec eau et électricité sauf qu'on cherche comment la brancher sans succès. Promenade et Fish and chips le soir.


Nardoa à l'échouage à St Aubin

Jeudi Aspirant chef de bord: Jean Pierre

Grand frais annoncé vendredi, il nous faut donc partir très tôt. Ce sera 5h00 UTC+2. La hauteur d'eau est la même que la veille 1,60m ; Jean Pierre répartit les rôles pour ce départ nocturne. Le vent est au rendez-vous. Petit souci Olivier qui doit descendre la dérive nous informe que la manivelle tourne dans le vide. Jean Pierre nous active, il faut quitter le port maintenant on verra le problème de la dérive plus tard. À la sortie de la baie et passés les différents alignements pour aller sur les minquiers Ouest, il décide de prendre 2 ris de manière à ne pas trop gîter car nous serons au près. La mer est formée et le vent dépasse les 15 nœuds. Sur le même bord nous arriverons à la bouée d'atterrage de St Malo à 11h50. Et là dans le chenal on se fait cueillir par un violent orage qui nous oblige à affaler en face de Dinard. Direction la bouée Nardoa à Solidor. Déjeuner sieste puis on finit par débloquer la dérive grâce aux conseils de Michel et Pierre puis vérification et contrôles photos sous l'eau.

Le soir nous allons passer l'écluse pour rentrer dans la Rance nous mettre à l'abri du grand frais annoncé. Mouillage tranquille au Minihic pointe de la Richardais sur un coffre. Feu d'artifice !!!!

 
Dans le sas de la Rance

Vendredi

Avec un bon vent (le grand frais n'est pas encore installé), On tire des bords dans la Rance ; Olivier Jean Pierre et Laurence à la manœuvre. On zigzague sous un beau soleil, jusqu'à Plouer le vent monte, nous abandonnons le projet d'aller à Dinan pour la nuit, il est temps de s'accrocher sur une bouée. Nous notons 38 nœuds de sud ! Quand ça se calme nous retournons sur notre précédent mouillage sous génois seul et tout droit cette fois. Re feu d'artifice sur St Malo,  au-dessus de la cime des arbres. Pas mal plutôt que passer la nuit aux Bas Sablons.

Samedi matin

Seconde manœuvre d'écluse puis nettoyage. Conclusion une très belle semaine dans les Anglos pour un équipage ravi malgré le désagrément de la dérive, heureusement résolu, et prêt à renouveler l'expérience.